Clap de fin sur cette édition 2021 de l’Open d’Australie. Les deux dernières finales – simple et double messieurs – ont livré leur verdict, ce que l’on vous propose de découvrir via ce récapitulatif en décalé. Après deux semaines intenses vécues à Melbourne, avec le confinement, l’absence du public pendant cinq jours et toutes les émotions liées à un tournoi du Grand Chelem, les joueuses et les joueurs vont pouvoir passer à autre chose. Avec, comme vous et nous, des souvenirs plein la tête…
Novak Djokovic a-t-il réellement été blessé aux abdominaux ?
Quand on voit sa fin de tournoi, on peut légitimement se poser la question. Et si cette blessure n’avait pas été si grave que cela pour le n°1 mondial et qu’elle avait plutôt agi comme un effet placebo ? Au troisième tour, contre l’Americain Taylor Fritz (n°31), Novak Djokovic (n°1) semblait pourtant au plus mal, devant se battre jusqu’au bout pour l’emporter en cinq sets 7-6 (1), 6-4, 3-6, 4-6, 6-2. Il disait souffrir d’un mal dont il ne voulait pas parler et pourtant, au fil de cet Open d’Australie, il a semblé aller de mieux en mieux, mettant son jeu en place jusqu’au point d’orgue qu’a été cette finale. Il a bien eu une petite alerte et un match serré, en quarts de finale, face à l’Allemand Alexander Zverev (n°7). Ce qui ne l’a pas empêché de l’éliminer en quatre sets 6-7 (6), 6-2, 6-4, 7-6 (6). Et puis, sur les deux dernières rencontres, le Serbe a déroulé, comme il le fait souvent en fin de tournoi. En demies, il a battu le qualifié russe Aslan Karatsev (n°114) en trois sets 6-3, 6-4, 6-2 avant de maîtriser un autre joueur soviétique, Daniil Medvedev (n°4), ce dimanche en finale, avec un scénario aussi surprenant qu’inattendu tant Djokovic s’est montré solide.

La solidité du n°1 mondial en finale à Melbourne
Ce dimanche, Novak Djokovic (n°1) a remporté un neuvième trophée à l’Open d’Australie, son dix-huitième en Grand Chelem, en se montrant extrêmement solide. En effet, il a dominé le Russe Daniil Medvedev (n°4), qui restait sur 20 victoires consécutives, en trois sets 7-5, 6-2, 6-2. Comme il l’avait déjà fait en 2016 (face à Andy Murray), en 2019 (contre Rafael Nadal) et en 2020 (face à Dominic Thiem), le Serbe a démarré fort en breakant d’entrée pour mener 3 jeux à 0. S’il s’est vite fait débreaker, un jeu catastrophique au service de la part du soviétique en fin de set a offert la première manche au n°1 mondial. Medvedev a bien réagi en breakant d’entrée de second set, mais ensuite Djokovic s’est montré trop solide et n’a jamais faibli. Il faut dire que depuis 2011, le n°1 mondial n’avait perdu que contre deux joueurs, dans un format en trois sets gagnants, après avoir remporté le premier set : l’Espagnol Rafael Nadal, et le Suisse Stan Wawrinka (qui a réussi trois fois cet exploit). Par ailleurs, depuis le début de sa carrière, Novak Djokovic n’avait perdu que deux matches après avoir remporté les deux premiers sets : contre Nikolay Davydenko en Coupe Davis en 2008 (le Serbe avait fini par abandonner) et à Roland-Garros en 2010 contre Jürgen Melzer. C’est dire la montagne qui se dressait face à Daniil Medvedev, qui n’a pu que constater son impuissance au fur et à mesure que la rencontre avançait. Au final, Melbourne est vraiment le terrain de jeu favori du Serbe, puisqu’il y a désormais remporté la moitié de ses titres en Grand Chelem.
Daniil Medvedev, la chute d’un tsar en devenir ?
Toutes les belles séries ont un jour une fin. Daniil Medvedev (n°4) n’aura pas réussi à remporter une 21ème victoire consécutive, stoppé en finale de l’Open d’Australie par le Serbe Novak Djokovic (n°1). Ce qui nous a marqué lors de cette rencontre, c’est la nervosité du joueur russe, qui s’est ressentie sur son service. Si fort contre le Grec Stefanos Tsitsipas (n°6), c’est un secteur du jeu qui a péché ce dimanche sur la Rod Laver Arena. Et c’est surtout les statistiques du joueur soviétique sur sa deuxième balle qui sont parlantes. Sur l’ensemble de la partie, Medvedev n’a ainsi remporté que 28% de points derrière son deuxième service, concédant 7 breaks au total. Pourtant, avant la finale, le Russe en était à 54% de points remportés derrière sa deuxième balle et il n’avait concédé que 8 breaks en 91 jeux de service (soit 91% de jeux gagnés). Ces chiffres montrent bien la nervosité de Medvedev lors de cette finale, et c’est bien sûr ce point qu’il pourra encore progresser à l’avenir. Ceci étant dit, il sera n°3 mondial ce lundi et peut entrevoir l’avenir d’un bon œil, puisqu’il a encore une petite marge de progression pour atteindre, un jour, les sommets du tennis mondial et devenir le nouveau tsar du circuit masculin.
Dodig/Polasek, grande première en Grand Chelem
Ce dimanche, le titre en double messieurs est revenu à la paire composée du Croate Ivan Dodig et du Slovaque Filip Polasek. En finale, ils ont pris le meilleur sur la paire composée de l’Americain Rajeev Ram (vainqueur en double mixte) et du Britannique Joe Salisbury en deux sets 6-3, 6-4. Ils ont ainsi soulevé leur premier trophée ensemble dans un tournoi Majeur, qui est par ailleurs leur troisième titre en commun après la Masters 1000 de Cincinnati et le tournoi ATP 500 de Pékin en 2019. Pour Ivan Dodig, c’est également un deuxième titre en Grand Chelem, lui qui avait déjà remporté Roland-Garros avec Marcelo Melo en 2015.
Crédit photos : @atptour, @AustralianOpen
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