Rotterdam – Un tournoi en danger en raison d’un Australian Open décalé dans le temps ?

Alors que cette saison 2020 si particulière vient de prendre fin, le casse-tête commence déjà pour 2021. En effet, on semble se diriger de plus en plus vers un Australian Open qui ne débuterait pas avant le 1er février, ce qui va obliger certains tournois du circuit ATP à trouver de nouvelles dates. Le tournoi ATP 500 de Rotterdam, disputé lors d’un mois de février intense, fit partie de ceux-là.

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En attendant la décision des autorités australiennes pour décider du sort de l’Australian Open – qui a peu de chances de démarrer le 18 janvier 2021 comme prévu -, beaucoup de directeurs de tournois sont déjà inquiets. En effet, le premier Grand Chelem de la saison ne devrait pas débuter avant le 1er février, ce qui mettra en danger nombre de tournois qui se jouent habituellement lors de ce mois qui est un des plus intenses. Le tournoi ATP 500 de Rotterdam, prévu du 6 au 14 février 2021, en fait partie et devrait trouver de nouvelles dates. En attendant, Richard Krajicek, le directeur du tournoi, s’est exprimé sur les futures conditions d’organisation de l’épreuve, alors que la crise du Coronavirus est loin d’être terminée.

Ainsi, il est prévu d’accueillir 3500 spectateurs par jour, dans un stade qui peut en contenir 10 000 au maximum, soit une jauge de 35 %. Comme lors de l’US Open ou des ATP Finals la semaine dernière, il n’y aura pas de juges de ligne, mais un système d’arbitrage électronique. Les joueurs, les ramasseurs de balles et l’arbitre de chaise seront donc les seuls à entrer sur le court. Comme lors des tournois disputés en indoor en cette fin d’année, une bulle sera mise ne place autour de ce tournoi qui se joue également en salle. Cependant, aucun joueur n’a encore été annoncé, le flou régnant sur la date du tournoi. En général, à cette époque de l’année, Richard Krajicek connaît déjà le nom de la plupart des joueurs qu’il aura à accueillir à Rotterdam. « Ma date limite est fin décembre », a-t-il expliqué. « D’ici là, je dois passer des accords avec les joueurs. Si je ne fais rien, c’est pour voir qui s’inscrit. De toute façon, ils seront 32 au départ. Les joueurs qui s’inscrivent seuls seront probablement moins connus que d’habitude. Mais peut-être pas. Peut-être que tout le monde veut tellement jouer que, sans que je fasse quoi que ce soit, les meilleurs participeront. »

Quoiqu’il en soit, le choix du gouvernement de l’Etat australien de Victoria quant aux conditions de tenue de l’Australian Open aura des répercussions importantes sur le calendrier ATP de ce début de saison 2021. Si le tournoi ATP 500 de Rotterdam ne semble pas menacé par une annulation, ayant les épaules pour y survivre financièrement, ce qui inquiète son directeur c’est plutôt la qualité du plateau proposé. Pour lui, il serait d’ailleurs mieux que le Grand Chelem australien soit repoussé à mars ou même avril. « Si l’Australie se joue en mars ou en avril, très bien », a reconnu Richard Krajicek. « Ce n’est pas défavorable. Nous ferons alors partie de la première série de tournois de l’année et les joueurs ne veulent rien d’autre que jouer. Cela peut effectivement avoir un bon effet sur le niveau des engagés. » Cependant, si cette option était validée, ce seraient alors les premiers Masters 1000 de la saison, Indian Wells et Miami, qui seraient menacés. Ce qui poserait un nouveau souci à l’ATP, ces deux tournois ayant déjà été annulé en 2020 et ne pouvant se permettre une de l’être à nouveau en 2021. Les dirigeants du tennis n’ont pas fini de s’arracher les cheveux…

Crédit photos : @abnamrowtt

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