Interviews

Grégoire Jacq : « Les Masters, c’est vraiment à part »

Si vous suivez le Français Grégoire Jacq sur les réseaux sociaux, vous avez pu vous apercevoir – comme nous – qu’il est présent à l’O2 Arena de Londres pour les ATP Finals. La raison ? elle est toute simple : le Toulousain est désormais l’entraîneur d’Edouard Roger-Vasselin, qu’il connaît depuis longtemps. Et pour sa première saison en tant que coach d’un joueur professionnel, on peut dire qu’il n’est pas déçu !


Après avoir mis un terme à sa carrière de joueur professionnel au cours de la saison 2019, le Français Grégoire Jacq (332ème mondial à son meilleur en octobre 2018) a décidé de se tourner vers le coaching. Quoi de mieux, pour démarrer, que d’entraîner un de ses potes, qui fait encore partie du monde professionnel en double ? Ainsi, le Toulousain a passé la saison 2020 aux côtés d’un autre joueur tricolore : Edouard Roger-Vasselin. Avec son partenaire autrichien Jürgen Melzer, ce dernier dispute actuellement les ATP Finals de double, à Londres, un monde que Jacq redécouvre avec émerveillement. Il a d’ailleurs évoqué cette première en terme de coaching, au cours d’un entretien pour LaDépêche.fr. « Je reconnais que c’est une petite fierté d’être là, ça fait quelque chose, surtout qu’il a fallu batailler jusqu’au dernier tournoi de l’année, à Sofia après Saint-Pétersbourg et Bercy, pour obtenir ce billet parmi les huit meilleures équipes du monde », a notamment déclaré Grégoire Jacq concernant la qualification du duo Roger-Vasselin/Melzer. « C’était beaucoup de stress et de fatigue. À l’arrivée, c’est beaucoup de bonheur. J’étais déjà venu à Londres comme sparring-partner de Mahut/Herbert, voilà trois ans. M’y retrouver comme entraîneur principal a une autre saveur, c’est évident. En m’engageant auprès de cette équipe-là, je savais que ce serait possible. Ce n’était pas l’objectif forcément. Mais c’est un bonus très agréable. Avec Edouard, on est les seuls Français de la partie. Alors, on profite. On reçoit pas mal de messages de soutien, c’est sympa. »

Avec une victoire et une défaite au compteur, Edouard Roger-Vasselin et Jürgen Melzer ont encore une chance de se qualifier pour les demi-finales de ces Masters. Pour cela, ils devront battre la paire composée de l’Espagnol Marcel Granollers et de l’Argentin Horacio Zeballos, ce vendredi. « Oui, après une défaite et un succès, tout est encore possible », a d’ailleurs confié le coach de la paire franco-autrichienne. « On revient de loin. Edouard et Jürgen ont sauvé cinq balles de match, mercredi, face à Peers/Venus, avec des points très chauds. C’était la folie. On peut encore passer en cas de victoire et après certains calculs que je ne veux même pas entamer. Jouons, gagnons, on verra après. » Rien n’est donc encore fait mais, après avoir sauvé cinq balles de match lors de leur précédente rencontre, avec à la clé une victoire en trois sets 2-6, 7-6 (4), 12/10 face à John Peers et Michael Venus, tout les espoirs sont permis. S’ils l’emportent ce vendredi, Roger-Vasselin et Melzer devront compter sur une victoire du duo Peers/Venus face aux n°1 mondiaux, la paire Pavic/Soares, pour être sûrs de se qualifier. Sinon, on entrera dans un calcul mathématiques compliqué pour connaître la deuxième paire qualifiée pour les demies.

Quoiqu’il en soit, cette semaine passée à Londres, au terme d’une saison compliquée largement perturbée par la crise sanitaire du Coronavirus, n’est pas comme les autres. Les Masters, ce ne sont pas un tournoi traditionnel, qu’on le dispute en simple ou en double. « Oui, c’est vraiment à part », a confirmé Grégoire Jacq. « Il y a très peu de joueurs réunis, ce sont les meilleurs, ils sont donc soignés aux petits oignons. Cela se mesure à des petites attentions, des détails, une loge en guise de vestiaires, la photo des joueurs qui y est affichée, des serviettes brodées. Ce qui est très sympa est surtout d’avoir simple et double mélangés. D’ordinaire, le double est parent pauvre, relégué. Sur cet événement, il y a un vrai partage et beaucoup de joueurs de simple regardent le double car le spectacle est là. » Enfin, le Toulousain a parlé de son avenir en tant que coach, tout en sachant que Jürgen Melzer va arrêter à la fin de la saison. Ce qui n’est pas le cas d’Edouard Roger-Vasselin, qui a déjà trouvé un nouveau partenaire pour 2021 : le Finlandais Henri Kontinen, qui a déjà remporté un Grand Chelem (Australian Open en 2017) et plusieurs Masters 1000, et qui a été n°1 mondial en double en 2017. « Oui, c’est acté », a expliqué l’entraîneur de 28 ans. « Jürgen Melzer va prendre sa retraite mais Edouard a déjà trouvé un nouveau partenaire, Henri Kontinen. Pour l’instant, je repars donc pour épauler Edouard, on verra s’il y a moyen d’encadrer la paire comme avec Melzer. Je ne connais pas du tout Kontinen. J’espère qu’on pourra faire un bout de chemin tous les trois. »

Crédit photos : @LigueOccTennis, @atptour

À LIRE AUSSI :

Il était une fois… 2001, quand Lleyton Hewitt est devenu n°1 mondial aux Masters

Rafael Nadal et Novak Djokovic, un destin commun pour rallier les demi-finales des ATP Finals

Publicité

2 réflexions au sujet de “Grégoire Jacq : « Les Masters, c’est vraiment à part »”

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s