Grâce aux chiffres de l’ATP, et à leur analyse sur les deux matches disputés par l’Espagnol Rafael Nadal (n°2) depuis son retour à la compétition cette semaine lors du Masters 1000 de Rome, nous sommes en mesure de vous expliquer pourquoi il es difficile de breaker le service du Majorquin sur terre battue.
C’est une mission presque impossible. Convertir une balle de break face à Rafael Nadal (n°2) sur terre battue relève presque de l’exploit. Grâce à des statistiques publiées par le site officiel de l’ATP, nous savons qu’il est plus difficile de breaker le Majorquin sur le Campo Centrale du Masters 1000 de Rome que sur les courts centraux de Monte-Carlo ou même Madrid. Un fait surprenant, mais qui s’est révélé encore plus juste lors des deux matches de reprise de Nadal cette semaine dans la capitale italienne. Si on regarde les chiffres, l’Espagnol a sauvé 74;6% de balles de break à Rome tout au long de sa carrière, alors que ce chiffre est de 73,9% du côté de Monte-Carlo et 73,4% à Madrid. Après 200 jours de pause forcée, Rafael Nadal est revenu à la compétition ce mercredi, et il a tout de suite fait face à des balles de break dès le premier jeu de service face à son compatriote Pablo Carreno Busta (n°18).

Tout au long de sa riche carrière, le taureau de Manacor a sauvé 303 balles de break et si vous avez observé sa façon de servir dans ces moments cruciaux, vous comprendrez pourquoi il est si difficile de prendre son service sur ocre. Ses adversaires se demandant souvent si, côté avantage, Rafael Nadal va servir slicé pour les sortir du terrain, ou s’il optera plutôt pour un service au T voire même au corps. Sur balles de break face à des droitier, en Masters 1000, l’Espagnol a ainsi servi deux fois plus qu’à l’accoutumée en slice, son service favori depuis cette position côté avantage. Mais il a tout de même également servi au T, cette option étant son deuxième choix (53% du temps service extérieur et 26% du temps service au T). Le service extérieur est le plus fiable pour Nadal, et comme il sort son adversaire du terrain, c’est celui qui lui donne le plus de sécurité pour le coup suivant. La première balle de break à laquelle il a dû faire face après 200 jours sans match officiel a répondu à ces critères et c’est de cette façon qu’il s’en est sorti une fois encore à Rome pour son entrée en lice.

Notez que ce service extérieur de Rafael Nadal côté avantage atterrit sur le revers de son adversaire quand celui-ci est droitier, ce qui semble avoir posé problème à Carreno Busta, comme ce vendredi à Dusan Lajovic (n°25) au troisième tour. Même si le Serbe est parvenu à prendre une fois le service du Majorquin dans le deuxième set, il n’a pas eu d’autre occasion tout au long de la partie. Mais il faut tout de même souligner la performance, puisque Nadal n’avait pas eu à faire face à une seule balle de break depuis neuf matches avant ses débuts en 2020 lors des Internazionali BNL d’Italia. Sur ses seize derniers matches, avant le break de Lajovic, il avait même sauvé toutes les balles de break auxquelles il avait dû faire face. Comme quoi, il se montre toujours très solide à Rome et, même si le joueur serbe n’a pas pu aller plus loin, il a réussi un petit exploit personnel ! Car il ne faut pas l’oublier : breaker Rafael Nadal sur terre battue, qui plus est sur le Campo Centrale de Rome, est sans aucun doute l’un des tests les plus difficiles que notre sport puisse offrir.
Crédit photos : @TennisMagazine1, @InteBNLdItalia, le10sport
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