Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Biélorusse Victoria Azarenka (n°27) s’est qualifiée pour les demi-finales de l’US Open. Radieuse et surtout heureuse, elle retrouve enfin les sommets du tennis féminin après avoir déjà remporté le titre à Cincinnati. Si elle aura fort à faire face à Serena Williams (n°8), elle veut avant tout savourer ces récents succès.
Victoria Azarenka (n°27) peut avoir le sourire. Elle qui disait avoir pensé arrêter le tennis à la fin d’une saison 2019 en demi-teinte, ne s’imaginait pas que le retour post-Covid serait aussi fructueux pour elle. Et pourtant, l’ancienne n°1 mondiale, titrée deux fois en Grand Chelem, goûte à nouveau à la victoire et enchaîne même les succès. Il y a une semaine et demie, elle soulevait le trophée à Cincinnati, son plus gros titre depuis bien longtemps. Par ailleurs, la voici désormais en demi-finales de l’US Open pour la première fois depuis 2013. Aussi inespéré que vecteur de joie pour cette maman qui a eu du mal à revenir au premier plan, son fils Léo – et c’est bien normal – passant avant tout le reste. Seulement, maintenant qu’elle a évolué en tant que mère, elle semble retrouver ce jeu qui a fait ses heures de gloire, allant jusqu’à infliger un cinglant 6-1, 6-0 à la Belge Elise Mertens (n°18) la nuit dernière en quarts de finale à New York. « Quand vous êtes jeune, vous vous définissez en tant que joueuse de tennis », a expliqué la joueuse biélorusse en conférence de presse. « Votre vie se résume à ça et on vous juge selon vos victoires et vos défaites. Parfois, cela devient difficile de faire la part des choses entre le tennis et la vie privée et on finit par se demander qui on est, en tant que personne. Or qui vous êtes, ce n’est pas une question de victoires ou de défaites. J’ai su apprendre de mes défaites, même si on a tendance à reproduire ses erreurs. Pour moi, tout est bon à prendre. Je vis dans l’instant présent. J’apprécie la vie et je la prends comme elle vient. »

Cependant, Victoria Azarenka, armée d’une nouvelle sagesse, a reconnu que la route a été longue pour en arriver là où elle en est aujourd’hui. « Il a fallu lutter, trouver le bon chemin. Mais je n’en suis qu’au début », a-t-elle ajouté. L’avantage qu’elle a à Flushing Meadows et qui l’aide certainement à trouver l’équilibre entre le tennis et sa vie de famille, c’est que la joueuse de 31 ans a pu louer une des vilas mises à disposition pour les joueurs et les joueuses. Elle a ainsi la possibilité de profiter de son fils et de jouer dans un jardin avec lui lors des jours off, ainsi que de profiter des petits plats que lui prépare sa propre mère. « Elle sait tout cuisiner, c’est la meilleure », a commenté la joueuse biélorusse à propos de la cuisine faite par sa mère. « Tous les jours, elle fait un plat différent. Parfois il y en a même deux au menu, c’est comme au restaurant. Mon équipe et moi sommes vraiment gâtés. C’est quelque chose de précieux dans cette bulle. »

Opposée à Serena Williams (n°8) ce jeudi en demi-finales, la Biélorusse aura fort à faire mais cette rencontre nous rappellera de bons moments, quand les deux joueuses étaient au sommet et se disputaient les plus grands titres, au début des années 2010. « J’aime jouer contre les meilleures », a analysé Victoria Azarenka. « C’est face à elles que vous voyez ce que vous avez vraiment en vous, que vous pouvez jauger votre niveau. Je m’entraîne dur pour jouer ces matches. Il n’y a pas plus dure adversaire que Serena et j’aime ce challenge. » L’ancienne vainqueur de l’Australian Open (2012 et 2013, qui avait également atteint la finale de l’US Open ces deux années…) se montre enthousiaste, mais il ne faut pas oublier que l’Américaine mène 18-4 dans leurs face-à-face. « Je crois que c’est face à elle que j’ai joué les meilleurs matches de ma carrière », s’est-elle souvenu. « Il y a eu beaucoup de gros combats, elle est celle qui me pousse le plus dans mes retranchements, qui me rend meilleure. La dernière fois qu’on s’est jouées, c’était à Indian Wells en 2019 (victoire de Williams, 7-5, 6-3, ndlr), mais nous étions dans une période où aucune de nous ne jouait très bien. Mais une demi-finale de Grand Chelem, c’est autre chose. J’ai vraiment hâte d’y être. » Nous aussi, même s’il faudra attendre 1h du matin en France pour pouvoir regarder cette rencontre.
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