Ce samedi soir, alors qu’il disputait l’Ultimate Tennis Showdown et répondait à des questions des journalistes par visioconférence, Alexander Zverev (n°7) a mis fin à l’interview lorsque la polémique sur l’Adria Tour de Novak Djokovic (n°1) est intervenue dans les questions. Pourquoi une telle réaction ? En tout cas, cela ne va pas améliorer l’image du joueur allemand…
Les faits se sont passés ce samedi soir, alors qu’Alexander Zverev (n°7) venait de disputer sa première rencontre à l’Ultimate Tennis Showdown de Patrick Mouratoglou. Avant l’interview donnée par visioconférence à plusieurs médias, l’attaché de presse a bien précisé qu’aucune questions autre que celles concernant ce nouveau format de compétition ne seraient acceptées. c’est en tout cas ce qu’a relayé le média allemand Faz, même si apparemment le joueur semblait tout de même enclin à parler d’autre sujets, comme l’Adria Tour par exemple. Alexander Zverev a donc commencé par répondre à quelques questions concernant le format de l’Ultimate Tennis Showdown. « J’ai trouvé que les quarts-temps étaient très rapides, surtout comparé au rythme des matchs normaux », a-t-il notamment déclaré. « Il fallait un temps d’ajustement. En tout cas, après tout ce temps sans jouer, c’était très bien d’être de nouveau compétitif. » Le joueur de 23 ans a également abordé les libertés accordées aux joueurs, avec des règles beaucoup moins strictes que sur le circuit ATP. « Parler aux commentateurs pendant les changements de côtés, bénéficier de temps-morts… Ce sont des choses que nous n’avons pas lors des tournois normaux », a ajouté l’Allemand. « C’était sympa. Beaucoup de joueurs ont dévoilé leur personnalité. J’aimerais que ce soit possible sur le circuit d’avoir une conversation avec son adversaire pendant le match. »

Sont venues ensuite quelques questions qui n’avaient plus rien à voir avec l’UTS 2. Peut-être à la surprise des journalistes, Alexander Zverev n’a pas refusé d’y répondre, notamment quand le sujet de l‘US Open a été abordé. « La situation actuelle aux États-Unis n’est pas si bonne », a-t-il expliqué quand on lui a demandé s’il ferait le voyage à New York. « Je ne sais pas encore ce que mon équipe et moi allons décider. Je veux jouer des tournois, mais je pense que les États-Unis, en ce moment, c’est un endroit un peu problématique. J’attends de voir comment la situation va évoluer dans les prochaines semaines. Savoir si les cas augmentent, connaître les conditions de voyages, et savoir si nous serons en sécurité. » Ajoutant même, concernant la question de la sécurité sanitaire : « Je n’irai pas si je ne me sens pas en sécurité, et si mon équipe ne se sent pas en sécurité. Je reste plutôt jeune, mais mon entourage est parfois un peu plus vieux, et la situation est plus dangereuse pour eux. Ça a été très dur pour Grigor (Dimitrov, ndlr). Si vous l’attrapez (le virus, ndlr), vous pouvez manquer tout le reste de la saison. »

Alexander Zverev a également pu parler de son nouvel entraîneur, le jeune retraité David Ferrer, avec qui il a décidé de travailler jusqu’à la fin de la saison 2020. « Nous nous entendons extrêmement bien. Nous formons une équipe maintenant », a-t-il déclaré. « David et mon père sont maintenant mes principaux entraîneurs. Mon père ne rajeunit pas non plus. Les deux sont extrêmement importants. » Et puis, la conférence de presse a soudain pris fin. Quel en a été l’élément déclencheur ? Quand le sujet de l’Adria Tour de Novak Djokovic (n°1), qui avait tourné au fiasco avec plusieurs cas déclarés de Coronavirus parmi les joueurs et membres de l’organisation, a été abordé. Rappelons que le joueur allemand avait été durement critiqué, lui qui avait décidé de se mettre en quatorzaine pour éviter toute propagation du virus mais avait brisé cet isolement assez rapidement. Quand les journalistes ont voulu aborder le sujet, ou lui parler de son annulation de dernière minute au tournoi d’exhibition de Berlin, l’Allemand s’est levé. « Au revoir », a-t-il seulement dit, avant de disparaître de l’écran.

Ce qui est regrettable dans le comportement du 7ème joueur mondial, c’est qu’il ne montre pas le bon exemple et n’est pas prêt de faire tiare les critiques. Il aurait pu donner sa version des faits concernant l’Adria Tour, son forfait pour l’exhibition de Berlin, ou pour le fait qu’il n’a pas respecté la quatorzaine qu’il s’était imposée. Au lieu de cela, on voit que le joueur allemand préfère éviter les problèmes plutôt que les affronter. Il continuer également à alimenter son image peu flatteuse envers les médias et le public. On a pu lire chez nos confrères allemands de Faz qu’il manque peut-être de maturité, ou de cette aura qui fait les grands champions. Quoiqu’il en soit, Alexander Zverev n’a encore jamais fait face aux critiques et a toujours fui devant les problèmes, contrairement à d’autres jeunes joueurs comme Dominic Thiem (n°3) ou Borna Coric (n°33) qui ne se gênent pas pour répondre à leurs détracteurs.
Crédit photos : @UTShowdown
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