Il était une fois...

Il était une fois… 2009, avec la consécration pour Roger Federer à Roland-Garros

Il y a onze ans (déjà !), le maestro suisse, Roger Federer, remportait son seul et unique titre sur la terre battue parisienne. Avec son grand rival, Rafael Nadal, battu dès les huitièmes de finale par Robin Söderling (nous en avons déjà parlé il y a quelques jours), la route semblait toute tracée pour que le Suisse puisse remporter le titre du Grand Chelem qui se refusait à lui depuis plusieurs années. Et pourtant, son parcours fut tout sauf une sinécure !


La saison 2009 n’avait pas très bien débutée pour Roger Federer. En janvier, à l’Australian Open, on l’avait vu en larmes après sa défaite en finale face à son éternel rival, l’Espagnol Rafael Nadal. Du haut de ses 29 ans, on entend dire çà et là que le Suisse et en train de décliner… Il n’est plus le même que lors des années 2004-2007, quand sa domination était sans équivoque. Pourtant, un titre du Grand Chelem s’est toujours refusé à lui, comme pour Pete Sampras à son époque : Roland-Garros (où l’Helvète a souvent été battu par le Majorquin, déjà quadruple vainqueur Porte d’Auteuil). Déjà, en 2008, Federer avait vécu une saison compliquée : première défaite face à Novak Djokovic en Grand Chelem, en demi-finales à Melbourne, puis défaite en finale dans son jardin de Wimbledon, face à Nadal ! Ce même Espagnol lui avait même pris la première place mondiale, que le Suisse occupait depuis 237 semaines consécutives. Et la saison 2009 n’avait pas mieux débuté, Federer ne remportant aucun tournoi en quatre mois de compétition pour la première fois depuis… 2000. Autant dire qu’avant le début de cette édition 2009 de Roland-Garros, on ne donnait pas cher de sa peau, même s’il avait battu Nadal à Madrid quelques semaines plus tôt.

Et pourtant, à partir des huitièmes de finale de ce tournoi magique, tout allait basculer. Tout d’abord, on vous en a parlé il y a quelques jours, Rafael Nadal (blessé au genou gauche et visiblement malade) se faisait éliminer par le Suédois Robin Söderling. Le lendemain, Roger Federer affrontait l’Allemand Tommy Haas, ancien n°2 mondial et classé 63ème au début de ce Roland-Garros. Avec la défaite de Nadal, tous les yeux sont désormais rivés sur Federer, mué en grand favori à la succession du Majorquin. Le Suisse est sous pression, ce qui se remarque tout de suite. Par ailleurs, l’Allemand le gêne et et livre un grand début de match, remportant le premier set au jeu décisif. Federer a du mal à être offensif et à prendre les devants. Conséquence : Haas prend l’avantage deux sets à zéro et il obtient même une balle de break à 4-3 au troisième set. C’est presque une balle de match. Encore sous le choc de la défaite de Nadal la veille, le public parisien pourrait assister à l’élimination de son chouchou suisse. Cependant, ce point va décider de l’issue du match, mais pas dans le bon sens pour le joueur allemand. Sur un retour en deuxième balle, Federer sort un coup de génie qui va faire basculer la partie. Il tourne autour de son revers et lâche un coup droit décroisé qui retombe sur la ligne. La confiance change de camp. Federer gagne les trois sets suivants et s’impose donc 6-7 (4), 5-7, 6-4, 6-0, 6-2.

Par la suite, Roger Federer aura bien du mal à voir le bout de ce tournoi. Après avoir éliminé le Français Gaël Monfils en trois sets 7-6 (6), 6-2, 6-4 en quarts de finale, il sera à nouveau bousculé en demies par l’Argentin Juan Martin Del Potro. Ce dernier mènera deux sets à un, assénant ses coups droits ravageurs au Suisse qui se montrera souvent en difficulté. Mais Federer reste Federer et reprend le contrôle dans les deux derniers sets, s’imposant ainsi en cinq manches 3-6, 7-6 (2), 2-6, 6-1, 6-4. Il jouera donc une quatrième finale d’affilée à Paris, la première contre un autre joueur que Rafael Nadal. En effet, face à lui se présente le bourreau de l’Espagnol, Robin Söderling. Federer gère ce match à merveille. Rarement inquiété, même dans le deuxième set où le jeu se veut plus serré, l’Hlevète s’impose en trois sets 6-1, 7-6 (1), 6-4 en une heure et cinquante-cinq minutes de jeu. Le voilà enfin libéré d’un poids : il a enfin remporté le titre à Roland-Garros. Il a su saisir l’occasion, la seule à ce jour, lui qui subira Porte d’Auteuil de nombreuses autres déconvenues dans les années 2010.

En attendant, ce 7 juin 2009, il reçoit le trophée des mains d’Andre Agassi, qui avait accompli le même exploit dix ans auparavant. Par cette victoire, Roger Federer égalise le record de victoires en Grand Chelem de Pete Sampras (14) et le nombre de finales en Grand Chelem d’Ivan Lendl (19). « J’étais épuisé mentalement parce que j’avais l’impression d’avoir joué quatre finales à Paris, à cause de la pression », avouera-t-il en conférence de presse. Une pression qu’il ne ressentira plus jamais de la même manière à Roland-Garros, où on l’a, en 2019, renouer avec les demi-finales après trois années d’absence.

Crédit photos : @RFederer_FC, @WeAreTennisFR, @Tenis_Central, @BastienFachan

À LIRE AUSSI :

Matteo Berrettini : « Je m’habitue à vivre avec mes blessures »

Coronavirus – Les joueurs sauront le 10 juin, à travers un Zoom, si la tournée américaine et l’US Open auront lieu

Publicité

9 réflexions au sujet de “Il était une fois… 2009, avec la consécration pour Roger Federer à Roland-Garros”

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s