On le sait, toute compétition officielle est à l’arrêt sur la planète tennis, au moins jusqu’au 12 juillet. La reprise risque même d’être repoussée et, à l’instar du tournoi WTA de Montréal, les compétitions devant se dérouler cet été en Amérique du Nord sont menacées. Au milieu de cette saison tronquée – qui pourrait même déjà être terminée -, le joueur américain Noah Rubin (n°224), qui a toujours une analyse juste de son sport, voit les problèmes financiers s’amonceler et bien présents pour les mois à venir.
Après l’annulation de Wimbledon et le report de toute compétition au moins jusqu’au 12 juillet prochain, le monde du tennis a récemment reçu un choc, venant s’ajouter à cette pandémie de coronavirus qui paralyse le monde entier. Noah Rubin (n°224), le créateur du compte Instagram « Behind The Racquet », qui tient également un blog et réalise un podcast où il échange sur les problèmes de fonctionnement du tennis, s’est exprimé pour Sports Business Daily. Il a évoqué sa propre adaptation à la situation actuelle, mais également les problèmes financiers auxquels devront faire face les instances du tennis dans les mois, voire les années à venir.
Le joueur américain s’est tout d’abord exprimé sur sa situation personnelle, celle d’un joueur classé au-delà de la 200ème place mondiale au classement ATP, qui ne gagne pas d’argent s’il ne joue pas en compétition. « J’ai eu la chance d’économiser un peu d’argent ici et là », a-t-il expliqué dans les colonnes de Sports Business Daily. « J’ai bien réussi certains des tournois les plus importants de ma carrière, ce qui est utile, c’est certain. Mais en même temps, cela ne m’a donné que quelques mois supplémentaires avant de commencer à vraiment puiser dans mes économies. » Concernant Wimbledon, tournoi du Grand Chelem où il aurait eu à disputer les qualifications avant de peut-être prétendre jouer dans les tableau principal, Rubin a là aussi parlé de son expérience, celle d’un joueur classé loin du Top 10 et de ses paillettes. « Cela enlève un peu moins d’un quart de mes revenus pour l’année avec un seul tournoi, donc c’est troublant », a-t-il ajouté. « J’ai déjà accepté le fait que nous n’allions pas jouer Wimbledon bien avant qu’ils ne l’annulent, mais tout sort maintenant et c’est effrayant. Cela doit mettre le feu aux poudres pour que les gens puissent dire : ‘Il va y avoir de vrais problèmes.’«
Après avoir parlé de sa propre expérience, Noah Rubin a ensuite évoqué les problèmes liés au tennis par rapport au COVID-19. Il a tout d’abord évoqué le type d’aide financière qui pourrait être apportée par l’ATP pour les joueurs qui en ont le plus besoin. « Je ne pense pas qu’ils aient réellement l’argent pour aider les joueurs », a déclaré le joueur de 24 ans. « Je ne pense pas que le tennis gagne assez d’argent, en général, pour avoir les réserves nécessaires pour aider les joueurs de quelque manière que ce soit, et je pense que cela met en évidence beaucoup de problèmes dans le tennis. » On le sait, l’Américain ne se gêne pas pour mettre en relief ces problèmes dont il parle, et il le faisait bien avant cette crise sanitaire. Voilà pourquoi il a conclu son entretien avec Sports Business Daily en parlant des tournois déjà annulés, dont certains pourraient ne pas se relever et disparaître du calendrier ATP. « Le tennis est construit sur des contrats avec des sponsors et s’il se passe un an sans qu’un tournoi ne soit disputé, il se pourrait qu’il ne puisse pas se mettre en place l’année prochaine », a-t-il expliqué. « Un grand nombre de ces tournois, s’ils sont abandonnés par un sponsor… cela pourrait signifier la fin du tournoi. »
Crédit photos : @TennisNewsTPN, @Welovetennis, @OracleChallngrs
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