Il était une fois...

Il était une fois… 2006, année de la consécration pour Amélie Mauresmo

Ce jeudi, nous ouvrons une nouvelle rubrique sur notre blog, que nous avons voulu intituler « Il était une fois… » Le principe est simple : revenir sur un fait marquant, une ou année charnière, qui a changé à jamais la vie et la dimension d’une joueuse ou d’un joueur. Alors que la France et plusieurs pays dans le monde sont en confinement, nous ferons vivre cette nouvelle rubrique tous les jeudis, à commencer donc par ce premier essai, consacré à l’année 2006 et notre Amélie Mauresmo nationale !


Après le titre remporté par Mary Pierce à l’Australian Open en 1995, les fans de tennis français attendaient impatiemment la suite. On sait que le public tricolore peut parfois être dur avec ses joueuses mais il a tout de suite placé tous ses espoirs sur Amélie Mauresmo, surtout quand, à tout juste 19 ans, elle atteignait la finale à Melbourne en évinçant la n°1 mondiale de l’époque, l’Américaine Lindsay Davenport, en demi-finales. Et même si elle perdait en deux sets 6-2, 6-3 face à la Suissesse Martina Hingis en finale, la France avait trouvé sa nouvelle coqueluche. Seulement, comme c’est souvent le cas dans le microcosme du tennis, un joueur tricolore n’est pas reconnu à sa juste valeur s’il ne réalise pas de grands résultats à Roland-Garros. Tout au long de sa carrière, moins à l’aise sur terre battue, Amélie Mauresmo aura souffert de ses attentes surélevées, étant souvent nerveuse au moment de jouer Porte d’Auteuil. Ce qui ne l’empêche pas d’être très appréciée aujourd’hui, surtout depuis qu’elle a remis l’équipe de France de Fed Cup sur de bons rails (finale en 2016) et qu’elle a entraîné un certain Andy Murray et aujourd’hui son compatriote Lucas Pouille (n°58).

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2006. Ce sera enfin l’année de la consécration pour Amélie Mauresmo. Pourtant, il faut trouver les prémices de cette saison exceptionnelle, qui la voit atteindre les sommets, quelques mois auparavant. Qualifiée pour le Masters de fin de saison à Los Angeles, tout comme sa compatriote Mary Pierce, les deux joueuses tricolores se sont rencontrées en finale, pour une victoire en trois 5-7, 7-6 (3), 6-4 de Mauresmo. Son premier grand titre, plus que mérité, puisqu’elle a balayé sur son passage Kim Clijsters, Elena Dementieva et Maria Sharapova. Pour Amélie Mauresmo, l’année 2006 est dans la continuité de ce premier titre majeur. À 26 ans, elle entame le mois de janvier par… son premier titre en Grand Chelem, six ans après le sacre de Mary Pierce à Roland-Garros ! En effet, Mauresmo remporte l’Australian Open (sept ans après y avoir joué et perdu la finale), mais cette victoire a une saveur particulière. En finale, elle bénéficie de l’abandon de la Belge Justine Henin, ce qui enlève – aux yeux de certains – un peu de crédibilité à sa victoire. Qui n’est pourtant pas volée, la Française ayant tout de même battu une autre Belge, Kim Clijsters (alors n°2 mondiale), en demi-finales, ainsi que la Suissesse Patty Schnyder (alors n°7 mondiale) en quarts. Malgré les critiques, Amélie Mauresmo est bel et bien lancée en cette année 2006, qui sera de loin sa meilleure saison. Après deux victoires à l’Open Gaz de France et au tournoi d’Anvers, elle devient même n°1 mondiale le 20 mars, avec trois autres finales à Doha, Pékin et Madrid. Pourtant, à Roland-Garros, c’est le désastre : nouvelle défaite en huitièmes de finale, face à la jeune Tchèque Nicole Vaidišová. N°1 mondiale et titrée en Grand Chelem, la Française doit pourtant encore faire ses preuves pour définitivement être respectée par le public tricolore…

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Qu’il en soit ainsi, semble-t-elle dire au moment de fouler le gazon de Wimbledon ! En pleine confiance malgré le raté de Roland-Garros, elle va passer les tours les uns après les autres au All England Club, malgré quelques embûches, pour parvenir en finale face à… la Belge Justine Henin, encore elle ! Cette fois, la Tricolore peut aller au bout du match et l’emporter en trois sets 2-6, 6-3, 6-4. Notez qu’en demi-finales, elle était également venu à bout de la Russe Maria Sharapova, tête de série n°4 et vainqueur sur le gazon de Wimbledon en 2004. Une performance inédite pour une Française depuis Suzanne Lenglen en 1925, mais aussi une réponse ferme à ceux qui avaient pu l’imaginer chanceuse suite à l’abandon de Henin quelques mois plus tôt en finale à Melbourne. Performance exceptionnelle, elle sera malheureusement occultée par la finale des Bleus à la Coupe du monde de football, le lendemain.

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La fin de la saison sera de même standing pour Amélie Mauresmo, même si elle ne remporte pas d’autre titre majeur : demi-finale à l’US Open (défaite face à Maria Sharapova, future vainqueur) et finale aux Masters (défaite face à Justine Henin), où elle était tenante du titre. Grace à ce titre, la Belge passera devant la Française au classement WTA de fin d’année. Avec deux titres en Grand Chelem et ces quelques semaines passées en tant que numéro une mondiale, Amélie Mauresmo réalise en 2006 la meilleure saison de sa carrière, qui change définitivement son statut au niveau mondial. Elle termine cette saison d’exception à la deuxième place mondiale, pour quelques points, mais elle a définitivement conquis le cœur de tous les fans de tennis français.

Crédit photos : @bet365, @OlymTeam, @courrierdusport, @raquetcom

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