Gilles Simon (n°55), capitaine de l’équipe de France lors de l’ATP Cup, la nouvelle compétition par équipe lancée par l’ATP, semble faire l’unanimité dans un rôle qu’il découvre et qu’il apprécie. En tout cas pour Gaël Monfils (n°10), qui l’a choisi, sa légitimité dans ce rôle ne fait aucun doute.
Le duo français composé par Gaël Monfils (n°10) et Benoît Paire (n°24) a déclaré que le fait d’avoir Gilles Simon (n°55) comme capitaine de l’équipe leur avait donné un avantage lors de l’ATP Cup, dès la première rencontre face au Chili. Ainsi, les deux joueurs de simple de la Team France ont donné une réelle crédibilité au joueur de 35 ans pour les avoir aidés à vaincre leurs adversaires. « Il était dans le Top 10, donc il joue toujours. Il a beaucoup de choses à dire sur l’adversaire, sur mon jeu, donc c’est bon », a notamment déclaré Paire. « Avec Gilles, on a pas mal de liberté. Il nous guide mais ne nous force pas à faire les choses. Il me répète que le plus important, c’est ce que moi je ressens. En fait, on parle de joueur à joueur, pas de joueur à capitaine. Ça me plaît. » En effet, Gilles Simon a été n°6 mondial à son meilleur en 2009, mais il ne joue pas lors de cette ATP Cup à cause de la densité du tennis masculin tricolore. Six de ses compatriotes sont actuellement mieux classés que lui en simple, tandis que Nicolas Mahut est n°3 en double et Édouard Roger-Vasselin est quant à lui classé 16ème.
De son côté, Gaël Monfils a dit qu’il avait parlé avec son capitaine quand Christian Garin (n°33) a commencé à prendre l’avantage dans le deuxième set et a changé sa tactique en conséquence. Le Parisien a ainsi pris l’avantage sur son adversaire, l’étouffant alors que ce dernier luttait pour rester dans le match. Mené 2-4 dans la deuxième manche, le Français est parvenu à se remobiliser pour disputer un jeu décisif et s’imposer en deux sets. Il n’y serait peut-être pas parvenu sans les conseils de Simon. « Il avait un revers très à plat, ce qui m’a un peu surpris », a déclaré Monfils. « Avec Gilles, nous avons compris que nous devions changer un peu la hauteur de balle. Nous avons compris que nous devions changer légèrement la tactique. » Avant d’ajouter, après son deuxième match dans cette ATP Cup : « Il me connaît parfaitement et lit très bien mon jeu. En plus, Gilles, je l’adore. »
Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres et même si Gilles Simon n’a pas permis à Monfils de trouver la clé face à Novak Djokovic (n°2) et s’il n’a pu éviter la défaite au double décisif face à la Serbie, il a tout de même aidé Benoît Paire à se reprendre après la perte du deuxième set, après avoir eu des balles de match, au jeu décisif face à Dusan Lajovic (n°34). « Je suis content que l’équipe soit restée avec moi, soit solidaire comme ça », a-t-il déclaré en conférence de presse après cette victoire difficile. « C’est important d’avoir Gaël (Monfils), Nico (Mahut), Édouard (Roger-Vasselin), tout le monde avec Gillou (Simon). Ils étaient tous auprès de moi à la fin du set et ça m’a fait du bien, ça m’a permis de me reconcentrer et de me dire qu’il ne fallait pas lâcher pour l’équipe. » Cet esprit d’équipe, Gilles Simon ne semble pas y être étranger et on se dit que même si tout n’a pas été parfait pour les Bleus durant cette compétition, notamment en double, cela a fait du bien de les voir réunis dans une compétition par équipes qui n’est certes pas la Coupe Davis, mais qui a permis de créer un collectif et de révéler Simon dans un rôle qui lui va comme un gant.
Crédit photos : @lequipe, @tennislifenews, @TimesofNews
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