On prend à chaque fois du plaisir à le dire mais pourtant, c’est toujours vrai : la planète tennis ne s’arrête jamais de tourner ! Et à peine le rideau est-il tombé sur Roland-Garros, que tous les regards se tournent déjà sur Wimbledon et la saison sur gazon, qui ne dure que cinq petites semaines. Comment faire la transition entre ces deux surfaces si antagonistes, bien que le gazon ait été ralenti depuis une quinzaine d’années ? Quels vont être les tournois à suivre pour tous les fans de tennis ? Qui seront les joueurs qui feront de belles performances ? Voici quelques réponses à ces questions…
Les difficultés d’adaptation au tennis sur gazon
Après plusieurs semaines passées sur la terre battue, poussiéreuse et physiquement exigeante, tous les joueurs de tennis professionnels doivent opérer un changement et s’adapter au plus vite aux subtilités du jeu sur gazon. C’est la transition la plus délicate à opérer dans le monde du tennis, celle de la terre battue au dur ou du dur à la terre battue étant plus aisée à réaliser. Sur gazon, le rebond est plus irrégulier et plus bas, il faut un bon coup de main et un jeu à la volée parfaitement exécuté. Les points déroulent plus vite que sur terre battue et un match peut vite tourner à l’avantage de l’un ou l’autre des deux protagonistes. Et si cette partie de la saison ne dure que cinq semaines et passe rapidement, il ne faut pas oublier que son point d’orgue en est Wimbledon, le troisième Grand Chelem de la saison, ce lieu qui transpire l’histoire du jeu et la légende. Mais alors, allez-vous nous demander, quels sont les tournois à suivre avant d’arriver dans ce temple du tennis ?

Pas de Masters 1000 mais des tournois prestigieux comme le Queen’s et Halle
L’absence d’un Masters 1000 sur gazon est l’un des sujets d’actualité des dernières années. Le calendrier très serré a historiquement entravé ce fait et, en dépit de l’extension d’une semaine de la tournée sur gazon précédant le Grand Chelem londonien, il est toujours compliqué, au niveau logistique, de changer de niveau. Le gazon est une surface qui exige un maximum de soin, qui exige un niveau d’humidité optimal. Il est nécessaire de tester à tout moment sa hauteur et d’autres conditions, ce qui complique le fait que, dans un club, il y ait autant de courts que ce qui est requis par un tournoi de catégorie Masters 1000. Voilà pourquoi la majorité des tournois se concentrent sur trois pays : la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Allemagne.

Ainsi, sur les circuits ATP et WTA, on trouve deux tournois en Allemagne chez les hommes : le tournoi ATP 250 de Stuttgart (qui se dispute cette semaine) et le tournoi ATP 500 de Halle (fief de Roger Federer), qui offrent la possibilité aux meilleurs de se mesurer entre eux. Aux Pays-Bas, le tournoi ATP 250 de ‘s-Hertogenbosch est un classique déjà consolidé, qui apparaît aussi chez les dames comme un tournoi International Event. Disputé cette semaine, le Libéma Open ne cesse de se développer et de garder une place prépondérante dans le calendrier. En Grande-Bretagne, le tournoi ATP 500 du Queen’s chez les messieurs est le grand tournoi précédant Wimbledon. Les installations sont très anglaises et permettent aux joueurs de jour dans des conditions très proches du All England Club. Des champions de légende comme Andy Murray y ont déjà été titrés à plusieurs reprises. Pour finir, chez les messieurs, on trouve les tournois ATP 250 d’Antalya, qui semble s’améliorer d’années en années et le tournoi ATP 250 d’Eastbourne. En ce qui concerne le circuit WTA, mis à par le tournoi de ‘s-Hertogenbosch, on trouve aussi le tournoi International Event de Majorque, qui sont les deux seuls événements en dehors des îles britanniques. En effet, les tournois britanniques monopolisent presque la préparation des femmes au Grand Chelem londonien avec, par ordre d’apparition dans le calendrier, le tournoi International Event de Nottingham, et les tournois Premier de Birmingham et d’Eastbourne.

N’oublions pas les tournois Challengers, qui sont au nombre de trois à se disputer sur gazon, tous en Grande-Bretagne. Les tournois de Surbiton, Notthingham et Ilkley se caractérisent par leur développement dans des clubs légendaires fondés au XIXème siècle, et qui dégagent un charme particulier en raison de leur atmosphère historique. Rappelons que dans tous ces tournois, on voit généralement un tennis beaucoup plus rapide. Le gazon est plus glissant et les experts sont ceux qui dominent par leur capacité d’adaptation innée à un jeu qui nécessite une précision énorme et une clairvoyance tactique. Il est bien connu de tous que Wimbledon a ralenti ses courts il y a des années. Chaque année, la polémique éclate parce que des joueurs se plaignent de cette différence et voient comment leur propre jeu brille lors des tournois précédents. À leur arrivée à Wimbledon, il est neutralisé par les conditions de ces courts rendus plus lents.

Qui seront les joueurs qui se feront remarquer sur gazon ?
Le Britannique Daniel Evans (n°70) a été le premier à remporter un titre sur gazon en 2019. Il l’a fait au Challenger de Surbiton ce dimanche, profitant de ses capacités naturelles à se déplacer sur une surface sur laquelle il a été élevé de manière tenace et auquel il correspond parfaitement avec son jeu à la volée et sa capacité à jouer en flexion. Quels autres joueurs du Top 100 réaliseront une bonne saison sur gazon ? Le Grec Stefanos Tsitsipas (n°6) semble avoir un tennis qui peut très bien s’adapter au gazon, alors que les retours de puncheurs nés comme le Sud-Africain Kevin Anderson (n°8), le Canadien Milos Raonic (n°18) ou encore l’Américain John Isner (n°11) sont attendus. Parmi les jeunes pousses, on attend beaucoup d’un Alex de Minaur (n°24) qui a déjà démontré sa capacité d’adaptation à l’herbe. Un autre joueur australien, Nick Kyrgios (n°36), devrait récolter de bons résultats s’il est concentré, tout comme son compatriote Bernard Tomic (n°88). Des vétérans comme Feliciano López ((n°108), Ivo Karlovic (n°86) et Nicolas Mahut (n°189) ont de grands espoirs pour cette partie de l’année, au cours de laquelle ils ont également tendance à briller des joueurs de tennis moins connus, tels que l’Allemand Dustin Brown (n°170). En ce qui concerne les Espagnols, on attend de voir ce que peut faire Alejandro Davidovich Fokina (n°129), champion Juniors à Wimbledon en 2017.

Chez les femmes, on pense que le jeu subtil et élégant de l’Australienne Ashleigh Barty (n°2) pourrait très bien s’adapter et lui donner l’occasion d’atteindre le rang de n°1 mondiale. Il n’y a pas de spécialistes aussi accomplies sur cette surface parmi les femmes, bien qu’Angélique Kerber (n°6) et sa tendance à jouer avec souplesse la rendent très compétitive, elle qui est tenante du titre à Wimbledon, de même que des joueuses du niveau Annett Kontaveit (n°20), Petra Kvitova (n°5) ou Madison Keys (n°17). Finalement, le tennis ne s’arrête jamais et le plus dur pour tout joueur est de s’adapter aux changements incessants, en évitant le plus possible les blessures. Alors, qui soulèvera le trophée du vainqueur au All England club les 13 et 14 juillet prochain ?

Crédit photos : @MercedesCup, @LibemaOpen, @QueensTennis, @ATPChallenger, @WTA
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