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Roland-Garros – Les enseignements apportés par le tournoi de Rome : Rafael Nadal en grand favori ?

Le Masters 1000 de Rome s’est achevé ce dimanche, nous livrant les derniers éléments sur l’état de forme des joueurs à une semaine du début de Roland-Garros. Avec la victoire de Rafael Nadal (n°1) sur Alexander Zverev (n°3), peut-on placer l’Espagnol comme le grand favori pour soulever un onzième trophée Porte d’Auteuil le 10 juin prochain ? Cela semble évident tellement il a été présent lors de toute la tournée sur terre battue, remportant trois titres sur quatre tournois joués. Derrière pourtant, la jeunesse semble prendre de l’importance, à l’instar de Zverev qui a remporté deux tournois (dont un Masters 1000) coup sur coup et a atteint la finale à Rome, ou encore de Dominic Thiem, le seul à avoir battu le Majorquin lors du printemps. Alors, où en sommes-nous à une semaine de la deuxième levée du Grand Chelem ? Quelques éléments de réponse se trouvent ci-dessous…

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Avec trois titres remportés sur terre battue au printemps, Rafael Nadal est-il le grand favori à sa propre succession ?

DdqCenTU8AAmZBMIl semblerait que la réponse sonne comme une évidence. Le n°1 mondial (il vient de retrouver son trône grâce à sa victoire ce dimanche à Rome) a enchaîné les victoires à Monte-Carlo (Masters 1000), Barcelone (ATP 500) puis Rome (Masters 1000). Il n’a échoué qu’à Madrid, lors d’un tournoi qui est celui qui lui réussit le moins sur cette période. Ainsi, il compte onze titres à Monaco et chez lui en Catalogne, huit en Italie et « seulement » cinq à Madrid. L’altitude, les conditions de jeu plus rapides et différentes des autres tournois suffisent à expliquer cette statistique. Un seul joueur a donc réussi à le battre en dix-huit matchs : il s’agit de Dominic Thiem (n°8), qui a dominé le taureau de Manacor en deux sets 7-5, 6-3 en quarts de finale à Madrid. Avant cette défaite, on se rappelle que le Majorquin avait enchaîné 50 sets consécutifs remportés sur terre battue. Sa légende n’est plus à faire sur cette surface, et il semble qu’il a toujours aussi faim de victoires. En somme, on peut dire que oui, Rafael Nadal est le grand favori pour ajouter un onzième Roland-Garros à son palmarès, mais attention toutefois car derrière, les autres joueurs poussent de plus en plus fort.

DdqM5deU0AAe4R_En ce qui concerne la finale de Rome ce dimanche, on peut en tirer divers éléments. Tout d’abord, on a pu voir un Nadal très fort dans le premier set, qui a étouffé son adversaire pour l’emporter 6-1. Puis, on l’a vu douter. Pendant un set et demi, il a perdu de sa superbe, n’ayant plus un coup droit aussi incisif et tombant sous les coups d’un Alexander Zverev (n°3) qui lui jouait très bien. Si la pluie n’avait pas interrompu la partie à 3-2 dans la troisième manche, alors que l’Allemand avait fait le break, qui sait si Nadal aurait pu revenir . Seulement… Après cette interruption, l’ogre de l’ocre est reparti à l’assaut. Et c’est là sa grande force, ce qui l’avantage sans aucun doute dans un combat en cinq sets  : même acculé, il est capable de remettre la pression sur l’adversaire et de le faire douter. Ensuite, c’est l’effet des vases communicants : son adversaire joue moins bien et lui se remet à jouer comme un guerrier. C’est là sa grande force, et c’est comme cela qu’il s’est imposé ce dimanche à Rome, en trois sets 6-1, 1-6, 6-3. Au retour de l’interruption due à la pluie, Zverev n’a plus remporté un seul jeu.

Derrière Nadal, Alexander Zverev et Dominic Thiem semblent armés pour le détrôner

Ddl8B3FVAAAxBQ7Ce n’est pas la première fois que vous lisez cette phrase, et nous en avons bien conscience. Pourtant, le premier a remporté deux titres (dont un Masters 1000) sur la période printanière, et le second a battu le n°1 mondial à Madrid. Derrière Rafael Nadal, ce sont les deux hommes forts de cette saison sur terre battue. En effet Alexander Zverev, avant sa défaite en finale à Rome, a remporté treize matchs d’affilée, soulevant coup sur coup les trophées à Munich (ATP 250) et Madrid (Masters 1000). Classé n°3 mondial, il n’est pas passé loin de conserver son titre à Rome et de devenir ainsi l’homme fort et l’un des favoris pour Roland-Garros. Si seulement il avait pu concrétiser ce break dans le troisième set et ne pas être interrompu par la pluie… Mais favori, l’est-il vraiment ? Quand on le voit jouer, il semble que oui. À Rome, il a fait tomber ses adversaires les uns après les autres et même si parfois ce fut en trois sets accrochés, n’était-ce pas dû à une baisse de régime à cause de la fatigue accumulée ? Quoiqu’il en soit, il s’en est sorti jusqu’à cette défaite face au roi de la terre battue. On peut cependant émettre un bémol à ce statut de favori : Zverev n’a encore jamais dépassé les huitièmes de finale dans un tournoi du Grand Chelem mais vu son niveau, c’est le moment ou jamais.

Dc7r-d8XcAAtOlbEn ce qui concerne Dominic Thiem, même s’il a perdu un rang au classement mondial, il s’est montré en forme depuis quelques jours. Après un début de saison en demi-teinte, il a réalisé un excellent parcours au Masters 1000 de Madrid, montant en puissance au fil des matchs. En quarts de finale, il a certainement joué l’un de ses meilleurs matchs sur terre battue pour dominer le n°1 mondial Rafael Nadal (7-5, 6-3). Il a ensuite atteint la finale du tournoi, seulement battu par la puissance au service d’Alexander Zverev (6-4, 6-4). Cela fait-il vraiment de Thiem un potentiel vainqueur de Roland-Garros ? Il est peut-être trop tôt pour le dire. Sur un match, quand il est dans un bon jour, il peut tout casser sur son passage. Seulement, il peut aussi avoir des baisses de régime, à l’image son match du deuxième tour à Rome, où il a été battu par un grand Fabio Fognini (n°19) en trois sets 6-4, 1-6, 6-3. L’Autrichien peut encore s’énerver (sa raquette en a fait les frais !) et il doit vaincre certains démons s’il veut remporter, à désormais bientôt 25 ans, son premier titre du Grand Chelem Porte d’Auteuil.

Quid des joueurs français ?

DdPcTASV4AAgPz_C’est le gros point d’interrogation. Au terme de cette tournée de préparation, il semblerait que ce soit la déroute dans les rangs tricolores. Nous savons d’ores et déjà que Jo-Wilfried Tsonga (n°37), pas encore remis de son opération au ménisque, sera le grand absent Porte d’Auteuil. En ce qui concerne Lucas Pouille (n°16), il ne s’est pas rassuré depuis le début de la saison sur ocre. En quatre tournois (Monte-Carlo, Budapest, Madrid et Rome), il n’a remporté qu’un seul match, face à Andreas Seppi (6-2,3-6, 7-6 (3)) au premier tour à Rome. Sinon, il a perdu à chaque fois d’entrée face à des joueurs moins bien classés que lui. Un peu inquiétant avant d’entamer un Grand Chelem… Le bilan d’Adrian Mannarino (n°27) n’est pas beaucoup mieux. Une seule victoire pour lui aussi en quatre tournois (Monte-Carlo, Barcelone, Madrid et Rome). En effet, le Français avait battu Pablo Cuevas (6-4, 7-6 (5)) au premier tour à Barcelone, avant de s’incliner au tour suivant. On sait que la terre battue n’est pas sa surface favorite, mais en tant que n°2 français on s’attend à mieux de sa part. Mannarino pourra se rattraper et effectuer ses derniers réglages cette semaine lors du tournoi de Lyon, tout comme Gaël Monfils (n°38), qui place toujours Roland-Garros comme son grand objectif de la saison. Pourtant, lui non plus n’a pas eu la meilleure préparation. Une seule victoire à Madrid face à Nikoloz Basilashvili (6-2, 3-6, 6-3) et deux défaites au premier tour à Munich et Rome. Richard Gasquet (n°32) avait quant à lui entrevu une belle éclaircie à Monte-Carlo, où il avait atteint les quarts de finale (défaite prometteuse au couteau face à Alexander Zverev en trois sets 6-4, 2-6, 7-5). Depuis, son corps l’a un peu trahi, avec pour conséquence des défaites prématurées à Madrid et Rome. Gasquet a tout de même battu Tomas Berdych (6-4, 6-2) au premier tour à Madrid. Si son corps le laisse tranquille, on attend de voir dans quel état de forme il se présentera Porte d’Auteuil. Enfin, Benoît Paire (n°50) n’a pas réalisé un mauvais parcours sur ocre. Défait d’entrée à Monte-Carlo, il a ensuite passé un tour à Barcelone (perdant ensuite contre le n°11 contre Pablo Carreño-Busta). À Madrid, il a passé un tour contre Lucas Pouille (6-2, 6-3) avant de perdre en trois sets face à un très bon Denis Shapovalov (7-6 (5), 4-6, 6-4). Enfin à Rome, il a atteint le troisième tour, remportant deux victoires d’affilée avant de tomber sous les coups du n°5 mondial, Marin Cilic (6-3, 6-4). On s’aperçoit que ce n’est pas la grande forme dans les rangs tricolores, ce qui ne nous fait pas attendre grand chose de la part de nos compatriote pour Roland-Garros. Nous verrons bien le jour J s’ils sont capables de nous surprendre ou non.

 

 

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