Née en 1997, Margot Yerolymos fait partie de ces jeunes femmes qui devraient incarner la relève du tennis féminin français dans un avenir plus ou moins proche. Elle est encore jeune et a le temps d’éclore au plus haut niveau. Aujourd’hui classée au-delà de la 600ème place mondiale, elle n’en compte pas moins de quatre titres sur le circuit ITF, le dernier en date remporté fin février sur la terre battue de Hammamet en Tunisie. Désormais épaulée par Mathilde Johansson et pensionnaire de la All In Academy de Thierry Ascione, nous avons eu la chance d’avoir un entretien avec une jeune fille qui sait ce qu’elle veut et qui sait qu’elle doit se donner les moyens de ses ambitions.
Bonjour Margot, pour commencer, pouvez-vous nous retracer votre parcours : d’où venez-vous et quel a été votre parcours chez les juniors ?
Je viens de Martigues, dans le Sud de la France, qui est ma ville natale. J’ai fait mes premiers pas sur un court de tennis à l’âge de quatre ans. J’ai joué sur le circuit Juniors durant deux ans. J’ai participé aux quatre tournois du Grand Chelem et ce fut une belle expérience. J’ai atteint la 46ème place mondiale chez les juniors, mon meilleur classement.
Quand avez-vous fait vos premiers pas dans le monde professionnel ? La transition n’a pas été trop difficile ?
J’ai commencé le circuit Pro à quinze ans en alternance avec les Juniors, et lors de mes dix-huit ans j’ai dû dire au revoir aux Juniors et passer sur un autre circuit. La transition n’a pas été facile, en effet…
Vous êtes jeune (20 ans) et vous êtes peu connue du grand public. Pouvez-vous définir votre jeu et nous dire quel sont vos points forts et vos faiblesses, les points sur lesquels vous axez votre travail à l’entraînement ?
J’ai un jeu très offensif et percutant qui nécessite beaucoup d’énergie et de présence immédiate dans le point. J’ai besoin d’être très explosive sur le haut comme le bas du corps et ça passe par beaucoup de travail en salle.
Est-ce que vous côtoyez d’autres joueuses françaises quand vous évoluez sur le circuit ITF, et si oui lesquelles ?
Oui il m’arrive d’en croiser quelques-unes, surtout en période d’entraînement, comme Pauline Parmentier ou Marion Bartoli. J’ai l’occasion de partir en tournoi avec Mathilde Johansson sur un certain nombre de semaines dans l’année et c’est de loin une super expérience. J’ai remporté mon premier tournoi avec elle sur le circuit ITF à Hammamet (mon quatrième titre Pro).
Ce tournoi de Hammamet (15 000 $), vous venez d’ailleurs de le gagner, il y a quelques semaines seulement… En 2016, vous aviez atteint votre meilleur classement (374ème mondiale). Aujourd’hui, vous êtes 615ème, sentez-vous que vous pouvez remonter et vous rapprocher de votre meilleure marque ?
Bien sûr que je sens que je peux remonter et aller plus haut. C’est mon objectif et je ne compte pas m’arrêter là, sinon je n’en serai pas là où j’en suis aujourd’hui.
Vous n’avez encore jamais joué de tournoi du Grand Chelem chez les pros, est-ce un rêve ? Pourriez-vous prétendre à une invitation pour jouer Roland-Garros ou même les qualifs cette année ?
J’ai déjà participé aux qualifications de Roland-Garros il y a deux ans. Je n’avais pas eu un tirage très « facile ». J’ai joué contre Kaia Kanepi (ex n°15 mondiale) mais ça reste une bonne expérience. Bien sûr, j’espère avoir une wild card cette année, mais tout dépendra de mon évolution au classement ainsi que de mes résultats.
Cet hiver, vous vous êtes préparée au sein de la All In Academy, qui a établi son QG au Forest Hill d’Aquaboulevard, à Paris. Cette préparation semble vous avoir fait du bien pour démarrer l’année 2018 ?
Je m’entraîne à la All In Academy depuis septembre et je m’y plais. Les entraînements sont intenses et on bosse (avec mon staff) dans la bonne humeur, donc oui repartir sur une base d’entraînement saine, c’est tout ce dont j’avais besoin pour cette nouvelle saison.
Merci Margot de nous avoir répondu, on vous souhaite le meilleur pour la saison 2018 avec encore plein de succès !
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