Le Masters 1000 de Paris-Bercy, qui depuis cette année s’appelle le « Rolex Paris Masters », vous connaissez ? Nous sommes sûrs que oui, car après Roland-Garros, c’est le deuxième tournoi en terme d’importance à se jouer sur notre territoire. Mais êtes-vous déjà allés suivre un ou plusieurs matchs au sein de l’AccorHotel Arena, anciennement appelée le Palais Omnisports de Paris-Bercy ? Si ce n’est pas le cas, suivez-nous au cœur de l’action, car nous y étions le dimanche des qualifications (pour le dernier match officiel de Paul-Henri Mathieu) et le mardi, pour la fin des premiers tours et le début du deuxième tour…
Dimanche 29 octobre 2017 – Le dernier match officiel de PHM :
Il fallait bien que l’aventure s’arrête un jour… Depuis le début de l’année, on savait que c’était la dernière saison de Paul-Henri Mathieu. Il y a eu des histoires, comme la non-attribution d’une wild-card pour le grand tableau à Roland-Garros. Ce qui a engendré une bataille qui a semble-t-il été la dernière pour PHM, qui avait remporté ses trois rencontres de qualification Porte d’Auteuil pour participer à son dernier Grand Chelem. Du côté de Bercy, il n’a pas eu non plus de wild-card pour le grand tableau, mais il a eu le droit de disputer les qualifications. Et après avoir battu un Daniil Medvedev fatigué au premier tour (le Russe débarquait tout juste du Challenger de Brest, où il avait perdu en quarts de finale le vendredi), PHM allait disputer le dernier match de sa riche carrière sur le court 1 de Bercy face à Vasek Pospisil, et sous nos yeux. Clairement, l’envie n’avait pas vraiment l’air d’y être. Et le public non plus. Malgré quelques fans inconditionnels du Français, PHM a évolué devant une petite centaine de spectateurs, dans l’ombre, et sous les yeux de deux de ses potes, Nicolas Mahut et Benoît Paire. Trop peu pour booster cet homme des grands rendez-vous, qui avait titillé le roi Nadal à Roland-Garros devant un central plein à craquer, il y a une douzaine d’années. Résultat, PHM allait perdre en deux sets 6-3, 6-4, laissant le Canadien poursuivre son chemin dans le tableau principal du dernier Masters 1000 de la saison.
Notons que ce dimanche de qualifications nous a aussi permis de voir le futur finaliste de l’épreuve, le Serbe Filip Krajinovic, longtemps blessé et qui n’a pas un jeu désagréable à regarder… Surtout quand on est sur le court 2, tout près des joueurs. Court 2 où nous avons aussi vu Jérémy Chardy, qui allait faire un parcours honorable par la suite.
Mardi 31 octobre – Que la fête commence !
Dès 11h ce jour-là, on savait que la fête allait battre son plein. Imaginez, des matchs de simple sur le Central et sur le court 1, avec la fin du premier tour et le début du deuxième tour ! Et des Français à la pelle. Si là, il n’y a pas de quoi avoir la tête qui tourne aussi vite qu’une balle frappée par Rafael Nadal, je ne sais pas ce qu’il vous faut ! Alors, autant vous le dire, le programme du Central ne nous plaisait pas à 100%, donc on avait décidé d’aller de temps en temps sur le court 1. D’ailleurs, dès le premier match nous y avons été, et nous n’avons pas été déçus ! Au lieu d’un Edmund-Donskoy sur le Central, nous avons pu voir un Schwartzman-Troicki sur le 1, beaucoup plus alléchant. Pourquoi ? Tout simplement parce que le petit argentin a un jeu magnifique, et qu’on n’en parle pas assez ! Schwartzman fait tout de même partie du Top 25 mondial, et malgré sa petite taille, il a un jeu de fond de court ultra solide, il peut sortir des revers à deux mains monstrueux, et il a tenu la barre haute face aux assauts au filet de Troicki. Un joueur à voir, et un match qui en valait le détour ! D’autant plus qu’à notre retour sur le Central, Edmund et Donskoy attaquaient tout juste le troisième set. Edmund ayant connu toutes les peines du monde à sortir ce lucky loser russe qui a profité du forfait de Federer (ou de celui de Monfils, au choix).
Ensuite, c’était au tour des Français. Pierre-Hugues Herbert a affronté l’Espagnol Feliciano Lopez, sans succès. Dans un remake du premier tour de l’année dernière, Lopez a pris sa revanche sur le Strasbourgeois, dominé en deux sets 7-6 (4), 6-3. Ensuite, Adrian Mannarino, l’homme en forme de cette fin de saison, surtout depuis le début de la saison sur dur, a joué face à un autre Espagnol : David Ferrer. Et malgré quelques jeux accrochés, nous avons pu voir avec regret que Ferrer n’est plus que l’ombre du 3ème joueur mondial qu’il a pu être il y a environ cinq ans. Résultat, Mannarino l’a fait plier en deux sets 6-2, 6-4 pour rallier le deuxième tour sans grosse difficulté. Au-delà des résultats, ce qui est marquant sur ce Central de Bercy, ce sont les animations visuelles et sonores qui se déroulent à l’entrée des joueurs sur le court. Nous avons l’impression d’assister à l’entrée de rock stars, et tout est millimétré pour que le spectacle prenne vie. Chapeau aux organisateurs du tournoi pour cet aspect…
En fin de journée, nous sommes retournés sur le court 1, afin d’assister à une fin de match plaisante, même si elle était loin d’être passionnante : nous avons vu Filip Krajinovic, le qualifié futur finaliste, sortir l’Américain Sam Querrey en deux sets 6-4, 6-4. Certes, Querrey avait l’air absent et il donnait l’impression de vouloir rentrer chez lui au plus vite. Mais une fois de plus, après l’avoir vu lors des qualifications, nous avons pu observer un joueur complet, qui vaut bien mieux que son 77ème rang mondial. Espérons qu’il pourra confirmer en 2018, sans blessures. Lorsque ce match fut fini, il était 19h passé de quelques minutes, et nous avons dû laisser notre place aux spectateurs de la session du soir. Car oui, il y a deux sessions à Bercy : une session en journée, où on peut voir tous les matchs du Central et des courts annexes jusqu’à 19h30 au plus tard, et une session en soirée, où les spectateurs assistent aux deux matchs prévus sur le Central à partir de 19h30.