Pour ce premier article de la catégorie « Au cœur de l’action », nous avons eu la chance d’assister, depuis les tribunes du stade Pierre-Mauroy à Lille, à la demi-finale de Coupe Davis entre la France et la Serbie. Certains diront que c’était un match tronqué par les absences de Novak Djokovic, Viktor Troicki ou encore Janko Tipsarevic côté serbe, mais nous avons tout de même vécu les émotions d’une rencontre de Coupe Davis, où tout est différent en tribunes par rapport aux tournois traditionnels.
Un vendredi à regarder les matchs depuis le canapé…
Pour commencer, et pour être honnête avec vous, notre « vrai » travail nous a empêché d’être présents le vendredi pour les deux premiers simples. Nous n’avons donc pu suivre en direct les matchs de Lucas Pouille face à Dusan Lajovic et de Jo-Wilfried Tsonga contre Laslo Djere. Mais déjà, depuis le petit écran où nous avons suivi de façon sporadique les matchs, nous avons pu nous faire une idée de l’ambiance générale… Applaudissements répétés entre chaque points, coups de trompette et des « Allez les Bleus » chantonnés çà et là avec ferveur.
Malheureusement pour les Bleus, les choses allaient mal commencer avec la défaite de Lucas Pouille, n°2 Tricolore, face au n°1 Serbe pour ce week-end, Dusan Lajovic. Le Serbe allait s’imposer, contre toute attente, face au Nordiste en quatre sets 6-1, 3-6, 7-6(7), 7-6(5). Jo-Wilfried Tsonga, pilier de cette équipe de France depuis des années, allait ensuite remettre les deux pays à égalité un point partout, en dominant Laslo Djere 7-6(2), 6-3, 6-3. Cela faisait donc un point partout vendredi soir.
Samedi, place au double !
Quelle joie de se retrouver devant le stade Pierre-Mauroy, à Lille, ce samedi 16 septembre ! Déjà, avant d’entrer dans l’enceinte, on peut croiser des gens avec leurs drapeaux, écharpes ou chapeaux en forme de poulets aux couleurs tricolores.
Et une fois qu’on rentre dans l’arène, on est directement pris par l’ambiance qui commence déjà à chauffer. Le toit est fermé car il va pleuvoir, et le bruit résonne un peu dans le stade. En contrebas, tout prêt du court et des joueurs, on voit les clubs de supporters qui sont là pour mettre l’ambiance : le club officiel des supporters de l’équipe de France, et la « We Are Tennis Fan Academy ». Tout est là pour vivre un moment inoubliable.
Et ce match de double est plaisant à voir, avec de vrais spécialistes comme Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert, qui sont en pleine forme pour donner l’avantage aux Français ! Face à Nenad Zimonjic, le capitaine-joueur et Filip Krajinovic, il n’y a pas photo en début de match : Nico et P2H enchaînent les coups gagnants, les volées parfaitement maîtrisées et les breaks. 6-1, 6-2 en à peu près une heure, on se dit que la rencontre va vite se finir !
Surtout quand les Français prennent à nouveau l’avantage 5-2 dans le troisième set : le stade vibre à chaque coup gagnant de Nicolas ou de Pierre-Hugues, et la victoire semble proche. Mais la machine va un peu s’enrayer, en témoigne les deux doubles-fautes d’Herbert au moment de conclure. Et les Serbes vont remonter à 5 jeux partout, refroidissant un public qui se souvient alors de la défaite de Lucas Pouille la veille…
Mais plus solides et peut-être plus expérimentés que la paire serbe, Mahut et Herbert parviennent à conclure au tie break. Score final : 6-1, 6-2, 7-6(3) et la France prend l’avantage 2-1 dans cette demi-finale.
Tsonga effraie, mais Tsonga conclut le dimanche !
Dimanche 17 septembre, la France n’a pas le droit à l’erreur. Elle mène deux points à un, et les adversaires pour les deux derniers simples sont soit-disant moins fort. Jo-Wilfried Tsonga démarre face à Dusan Lajovic, celui qui avait battu Lucas Pouille lors du premier match le vendredi. Et le Serbe, propulsé n°1 par les absences de ses compatriotes, va encore jouer sa chance à fond !
Alors que le stade est plein, avec un peu plus de 18 000 personnes (un record pour une demie en Coupe Davis), Lajovic met Tsonga en difficultés et remporte le premier set 6-2. Autant vous dire que le public prend encore une douche froide, mais il ne va pas lâcher Jo. Et c’est ce qui nous marque le plus en cette journée : la ferveur des supporters, qui encouragent le Tricolore du début à la fin de la partie.
Et cela aide peut-être Tsonga à se remettre dedans et à repartir de l’avant. Car il prend vite l’avantage du deuxième set, et colle à son tour un 6-2 à son adversaire, qui ne voit presque rien venir, ni les coups droits gagnants de Tsonga, ni les encouragements ravageurs du public.
La suite est moins tranquille, car Dusan Lajovic va réussir à nouveau à embêter Jo-Wilfried Tsonga lors du troisième set. Et là, on peut voir l’importance de jouer à domicile en Coupe Davis. Le public pousse Tsonga, et le Français s’appuie sur public dans les moments chauds. Lors d’un jeu décisif très important, remporté 7-5 par le Tricolore, le public a eu son rôle à jouer. Et Tsonga va reprendre les devants, finissant d’assommer Lajovic lors du quatrième set pour finalement l’emporter 2-6, 6-2, 7-6(5), 6-2.
Pour conclure sur ce week-end, c’est des étoiles plein les yeux que nous avons quitté l’enceinte du stade Pierre-Mauroy. Heureux de la victoire française, mais aussi d’avoir vécu des émotions que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, sur aucun autre tournoi. La joie des joueurs français après la balle de match victorieuse de Tsonga, le tour d’honneur avec le drapeau tricolore, ce sont des frissons uniques. Et nous avons hâte de revivre cela en finale contre la Belgique, une nouvelle fois à Lille, sur surface dure cette fois. car nous essaierons d’être présents et de vous faire vivre à nouveau nos émotions.